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Là où il y a le silence, il pleuvait, est une série de vidéos, intégrant du foundfoutage. Elle prend la forme d’une enquête poétique qui explore la capacité de l’image à créer un patrimoine de l’intime.
Mars 2020, le confinement décidé du fait de l’épidémie de COVID-19 débute, il faut rester au-dedans. Ce qui semblait inimaginable devient réel et notre réalité se distend prenant des allures d’une fiction inquiétante. Je me rappelle alors, sans me souvenir, telle une anamnèse ou plutôt j’imagine me souvenir ce qu’il s’est passé il y a 25 ans, un ouragan qui a frappé l’Île de Saint-Martin où je suis née, 11 jours après mon arrivée dans ce monde, une autre catastrophe pour laquelle il a fallu aussi rester au-dedans. Alors, je pars en quête avec l’image, réelle ou fictive, de cet indicible : des images de l’Île et de l’ouragan en foundfootage, j’explore à distance – comme une manière de vivre ces traces mnésiques, le souvenir rêvé. Tout est fragment, parcellaire. Il y a des événements qui vous plongent dans cet espace transtemporel d’incertitude, rouge, un jour dans la nuit et une nuit dans un jour. Ce sont des épreuves qui recomposent ces liens entre la mémoire, l’oubli, le souvenir. L’image, fixe ou animée, apparaît alors tel un moyen de restaurer des liens entre le passé, dont on ne peut se souvenir, et le présent que l’on vit – un patrimoine de l’intime. Alors, dans cette enquête qui n'aboutit finalement jamais, la documentation du réel se combine à la création de nouvelles traces intégrant les précédentes. Filmer fonctionnent comme une manière d’inscrire ce soi dans ces traces, de vivre avec le trouble.
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Là où il y a le silence, il pleuvait
Là où il y a le silence, il pleuvait, est une série de vidéos, intégrant du foundfoutage. Elle prend la forme d’une enquête poétique qui explore la capacité de l’image à créer un patrimoine de l’intime.
Mars 2020, le confinement décidé du fait de l’épidémie de COVID-19 débute, il faut rester au-dedans. Ce qui semblait inimaginable devient réel et notre réalité se distend prenant des allures d’une fiction inquiétante. Je me rappelle alors, sans me souvenir, telle une anamnèse ou plutôt j’imagine me souvenir ce qu’il s’est passé il y a 25 ans, un ouragan qui a frappé l’Île de Saint-Martin où je suis née, 11 jours après mon arrivée dans ce monde, une autre catastrophe pour laquelle il a fallu aussi rester au-dedans. Alors, je pars en quête avec l’image, réelle ou fictive, de cet indicible : des images de l’Île et de l’ouragan en foundfootage, j’explore à distance – comme une manière de vivre ces traces mnésiques, le souvenir rêvé. Tout est fragment, parcellaire. Il y a des événements qui vous plongent dans cet espace transtemporel d’incertitude, rouge, un jour dans la nuit et une nuit dans un jour. Ce sont des épreuves qui recomposent ces liens entre la mémoire, l’oubli, le souvenir. L’image, fixe ou animée, apparaît alors tel un moyen de restaurer des liens entre le passé, dont on ne peut se souvenir, et le présent que l’on vit – un patrimoine de l’intime. Alors, dans cette enquête qui n'aboutit finalement jamais, la documentation du réel se combine à la création de nouvelles traces intégrant les précédentes. Filmer fonctionnent comme une manière d’inscrire ce soi dans ces traces, de vivre avec le trouble.
L'étang aux poissons
2020
Vidéo, 6:07
Vidéo, 6:07
Extraits fixes de l’étang aux poissons (intégrés ou inédits)
BLEU
2020
Installation
Vidéos, 5:28 / 1:09 / 1:00 / 1:20
Installation
Vidéos, 5:28 / 1:09 / 1:00 / 1:20
Installation, Juste ça (1:20), La chaise (1:09), Ouragan (1:00)
Projection, Bleu (5:28)
Our task is to make trouble, to stir up potent response to devastating
events, as well as to settle troubled waters and rebuild quiet places. In
urgent times, many of us are tempted to address trouble in terms of making an
imagined future safe, of stopping something from happening that looms in the
future, of clearing away the present and the past in order to make futures for
coming generations. Staying with the trouble does not require such a
relationship to times called the future. In fact, staying with the trouble
requires learning to be truly present, not as a vanishing pivot between awful
or edenic pasts and apocalyptic or salvific futures, but as mortal critters
entwined in myriad unfinished configurations of places, times, matters,
meanings.
Donna Haraway
L’instant présent […] est le miroir mobile qui réfléchit sans cesse la perception du souvenir.
Henri Bergson
Donna Haraway
L’instant présent […] est le miroir mobile qui réfléchit sans cesse la perception du souvenir.
Henri Bergson
Vues d’exposition à Chapelle XIV, Paris, (2023)
L’étang aux poissons, 6’07, Juste ça, 1’20
Crédits photo : Romain Darnaud
L’étang aux poissons, 6’07, Juste ça, 1’20
Crédits photo : Romain Darnaud